Cette étude d’une équipe pluridisciplinaire de l’Université du Minnesota s’est posé la question des avantages à intégrer des agents de santé communautaire dans les équipes de soins des maisons et pôles de santé pluridisciplinaires. A l’origine affiliés à la collectivité, ces agents font le lien en matière de santé entre les services médico-sanitaires et la communauté mais peuvent également appel aux services sanitaires présents sur le territoire.
Connaître le patient en tant que personne, est la clé dans l’ère de la médecine de précision, relève cette revue de la littérature, menée à l’Université Johns Hopkins (Baltimore). Alors que la relation médecin-patient évolue, que le médecin passe plus de temps « dans » le dossier patient qu’« avec » le patient lui-même, cette analyse, présentée dans les Annals of Family Medicine, rappelle non seulement que les patients veulent aussi un médecin qui écoute, soigne et explique, mais que les soins personnalisés dépendent tout autant des dimensions psychosociales ou spirituelles des patients que de leur génome ou de leurs antécédents.
On parle plus souvent du partage des bonnes pratiques, moins souvent d’un partage plus informel des expériences de toutes natures vécues par les soignants auprès de leurs patients. Pourtant, dans les environnements de soins de santé, où les personnels subissent une énorme pression, à l’hôpital comme dans les structures de villes multidisciplinaires (e.g. MSP ou Pôles de Santé), des réunions de réflexion et de partage d’expériences permettent d’améliorer considérablement le bien-être du personnel soignant.
Cette recherche britannique, menée à l’Université d’Exeter, sur les raisons pour lesquelles les médecins généralistes abandonnent la médecine générale et plus particulièrement les soins directs aux patents pose de multiples questions : celui de l’évolution professionnelle, des conditions d’exercice et de la disponibilité, des déserts médicaux et, bien entendu, de la délégation des soins et de la coordination pluridisciplinaire. Des résultats d’enquête aussi, qui mettent en lumière la crise des soins primaires, avec à la clé, une pénurie grandissante de médecins généralistes apportant des soins à leurs patients.
Si la prise de décision médicale partagée entre le patient et le clinicien qui repose à la fois sur les données médicales et les préférences du patient est bénéfique, notamment parce qu’elle aboutit à un consensus et donc une meilleure adhésion du patient et observance du traitement, cette équipe du Brigham and Women’s Hospital montre que si ce process se généralise, il reste insuffisant avec les patients moins régulièrement suivis, à moindre accès aux soins ou en plus mauvaise santé.
Cette étude menée par une équipe elle-aussi multidisciplinaire de professionnels de santé de l’UTAH, à pratiques ambulatoire, communautaire ou hospitalière confirme les avantages, à de nombreux égards d’un passage réussi d’un système de santé centralisé autour de l’hôpital universitaire à un véritable réseau de médecins, de professionnels et de centres de santé polyvalents et multidisciplinaires répartis sur le territoire. Des grandes lignes et défis de cette évolution aux résultats d’efficience et de qualité des soins, cette expérience, présentée dans les Annals of Famiy Medicine illustre l’importance des enjeux liés à ces nouvelles structures pluridisciplinaires dans l’offre de soins.
Certes, ce premier « observatoire Medscape » sur l’état de santé mentale des médecins est mené aux Etats-Unis, cependant, il confirme un phénomène général, déjà documenté dans de nombreux pays : la majorité des médecins sont épuisés ou déprimés. Ce rapport national révèle ainsi que si près des deux tiers des médecins américains se sentent épuisés, déprimés ou les deux à la fois, les médecins en milieu de carrière et les femmes médecins semblent les plus touchés.