Aux Etats-Unis, le coût total des réadmissions est estimé à plus de 25 milliards de dollars par an. Parvenir à réduire les taux de ré-hospitalisation est un défi prioritaire pour tous les systèmes de santé. En révélant que chaque jour passé à l’hôpital « fait grimper » le risque de réadmission de 2,9%, en particulier dans les zones rurales et en précisant les facteurs de risque de réadmission, cette étude menée dans la zone rurale des Appalaches va permettre de mieux prévenir le risque et de réduire les dépenses de santé considérables associées à ces hospitalisations répétées.
Aux Etats-Unis, ce sont les patient-centered medical home (PCMH) ou Maisons de santé centrées sur le patient, l’équivalent de nos maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) avec l’atout de la pluridisciplinarité (médecins, infirmières, assistantes médicales, nutritionnistes, psychologues…). Et cette structure de soins primaires se révèle extrêmement efficace, en pédiatrie aussi, explique cette étude de l’Université de Californie du Sud. Une solution de soins de santé, entre l’hôpital et le domicile, qui aurait beaucoup à apporter aussi dans le suivi des enfants ayant des besoins de santé spécifiques et plus exposés aux inégalités en matière de soins de santé.
Les POEM (Patient Oriented Evidence That Matters) sont des études qui traitent d’une question clinique pertinente, démontrent une amélioration des résultats « orientés patient » et ont le potentiel de modifier la pratique clinique. Ce rapport, présenté dans les Annals of Family Medicine, identifie les POEM au cours de chacune des 20 dernières années qui ont été les plus moteurs de changements majeurs et durables dans la pratique médicale.
Utiliser la télémédecine pour augmenter l’espérance de vie, c’est l’objectif de cette équipe de la Charité -Universitätsmedizin Berlin qui met en évidence ce bénéfice pour le suivi des patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Des données présentées dans le Lancet, qui s’appliquent aux patients des zones rurales comme des zones métropolitaines.
La gestion par télémédecine de ces patients, à risque élevé de décès, réduit les hospitalisations et prolonge la vie, conclut ce projet de recherche mené par 113 professionnels spécialisés en cardiologie et 87 médecins généralistes, auprès de 1.538 patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique.
« Lorsque nous pensons au diagnostic, nous considérons généralement une maladie à la fois. Lorsque nous planifions sa gestion, nous faisons la même chose. C’est essentiel pour la clarté de la pensée, mais cela ne tient pas compte du fait qu’une maladie peut influer sur l’évolution d’une autre maladie coexistante », écrit le rédacteur en chef du Journal de l’Association médicale canadienne (CMAJ).
Les experts du Centre médical Beth Israel Deaconess (BIDMC) précisent les étapes immédiatement réalisables permettant d’atténuer le préjudice émotionnel et de favoriser ainsi la cicatrisation et la récupération chez les patients victimes de blessures et de plaies. Une feuille de route, présentée dans le Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety, qui sensibilise à la prise en charge, au-delà des lésions physiques plus facilement visibles et mesurables, du préjudice émotionnel et psychosocial lié aux erreurs médicales, aux événements indésirables et aux blessures.
A partir d’enregistrements vidéo, cette équipe de l’Université du Michigan met non seulement en évidence une communication souvent déficiente entre les infirmières et les médecins mais identifie les causes possibles de ces échecs. Des observations qualitatives, présentées dans le BMJ Quality and Safety qui appellent au dialogue bien sûr et à une intervention possible, pour améliorer la communication et la qualité des soins.
Aux Etats-Unis, les auteurs chiffrent à 250.000 le nombre de décès chaque année, causés par une erreur médicale. Leur recherche menée sur les causes de ces erreurs aboutit à une majorité d’erreurs « cognitives » de traitement de l’information et des données patients par le médecin. Un état des lieux, présenté dans la revue Diagnosis qui appelle à mettre en place de nouveaux protocoles, permettant de limiter ces erreurs diagnostiques.
Combien de temps écoutez-vous vos patients ? En moyenne, les patients ont environ 11 secondes pour expliquer les raisons de leur consultation avant d’être interrompus par leur médecin. Seul un médecin sur 3 offre à ses patients l’opportunité d’expliquer la situation. Bref, cette étude de l’Université de Floride et de la Mayo Clinic montre à quel point la priorité chez certains médecins est d’accélérer la consultation.
L’intelligence artificielle (IA) est très probablement pleine de promesses pour l’analyse des données médicales pour le diagnostic ou la décision thérapeutique. Mais ce type de technologie peut-il fonctionner aussi bien, en termes de qualité des décisions et des soins, qu’un médecin bien humain ? Cette étude réalisée par des informaticiens du massachusetts Institute of Technology (MIT) suggère que les médecins humains apportent une dimension que l’intelligence artificielle ne peut atteindre à ce jour.