Cette nouvelle revue de la littérature sur les soins palliatifs permet une mise à jour des compétences mais aussi une réponse mieux adaptée aux besoins en soins palliatifs des patients hospitalisés. Les chercheurs de la Loyola Medicine concentrent en effet leur analyse sur les techniques les plus susceptibles d’avoir un impact en pratique hospitalière. Neuf articles sont ainsi retenus et présentés dans le Journal of Hospital Medicine : ces articles apportent des conseils importants aux cliniciens qui prennent en charge des patients hospitalisés atteints de maladies graves, y compris dans la prise en charge des symptômes, la planification des soins, la gestion de la détresse morale et les conditions de fin de vie.
Cette étude de l’Université de Bristol montre toute l’importance de la continuité de la surveillance et des soins primaires chez les patients âgés. Cette large analyse des données de 10.000 patients âgés de 65 ans et plus, révèle une relation inverse entre la continuité de la « relation » patient-médecin et le risque d’hospitalisation en urgence, ce risque étant plus que multiplié par 2 pour les patients les moins régulièrement suivis.
Un très grand nombre d’hospitalisations serait évitable en réduisant les événements indésirables liés aux médicaments, aux polymédications et à la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées. Et la déprescription participe à une meilleure pratique de prescription. Cette équipe de l’Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande) qui explore les points de vue des médecins de soins primaires sur les facilitateurs et les freins de la déprescription en pratique quotidienne, suggère que les généralistes, qui prescrivent la plupart des médicaments, ne sont pas, en réalité, la cible prioritaire à convaincre.
Les médecins reçoivent régulièrement des demandes médicales de proches, parents ou amis, qui ne sont pas « normalement » leurs patients (non-patients). Cette étude qualitative d’une équipe de l’Université de Maastricht explore les expériences et les attitudes des médecins confrontés à ces demandes et apporte un aperçu de la complexité de la situation à laquelle ils sont alors confrontés. Les conclusions présentées dans les Annals of Family Medicine peuvent contribuer à aider les médecins débutants ou même les plus expérimentés à développer leur propre stratégie face à ces demandes de la part de la famille ou des amis.
La satisfaction du patient et une communication de qualité avec les professionnels de santé peuvent permettre de réduire le risque de réadmission à l’hôpital, explique cette étude de cohorte prospective menée au Massachusetts General Hospital (Boston). Alors que les réadmissions à l’hôpital représentent près du tiers des dépenses de santé et que 15 à 20% de ces dépenses sont évitables, ces données présentées dans le British Medical Journal, révèlent le poids de l’expérience du patient et de sa perception de la qualité des soins et la nécessité, en ville comme à l’hôpital, d’une bonne qualité de relation patient-médecin, y compris sur des besoins de santé non satisfaits.
Cette étude d’une équipe pluridisciplinaire de l’Université du Minnesota s’est posé la question des avantages à intégrer des agents de santé communautaire dans les équipes de soins des maisons et pôles de santé pluridisciplinaires. A l’origine affiliés à la collectivité, ces agents font le lien en matière de santé entre les services médico-sanitaires et la communauté mais peuvent également appel aux services sanitaires présents sur le territoire.
Connaître le patient en tant que personne, est la clé dans l’ère de la médecine de précision, relève cette revue de la littérature, menée à l’Université Johns Hopkins (Baltimore). Alors que la relation médecin-patient évolue, que le médecin passe plus de temps « dans » le dossier patient qu’« avec » le patient lui-même, cette analyse, présentée dans les Annals of Family Medicine, rappelle non seulement que les patients veulent aussi un médecin qui écoute, soigne et explique, mais que les soins personnalisés dépendent tout autant des dimensions psychosociales ou spirituelles des patients que de leur génome ou de leurs antécédents.
On parle plus souvent du partage des bonnes pratiques, moins souvent d’un partage plus informel des expériences de toutes natures vécues par les soignants auprès de leurs patients. Pourtant, dans les environnements de soins de santé, où les personnels subissent une énorme pression, à l’hôpital comme dans les structures de villes multidisciplinaires (e.g. MSP ou Pôles de Santé), des réunions de réflexion et de partage d’expériences permettent d’améliorer considérablement le bien-être du personnel soignant.
Cette recherche britannique, menée à l’Université d’Exeter, sur les raisons pour lesquelles les médecins généralistes abandonnent la médecine générale et plus particulièrement les soins directs aux patents pose de multiples questions : celui de l’évolution professionnelle, des conditions d’exercice et de la disponibilité, des déserts médicaux et, bien entendu, de la délégation des soins et de la coordination pluridisciplinaire. Des résultats d’enquête aussi, qui mettent en lumière la crise des soins primaires, avec à la clé, une pénurie grandissante de médecins généralistes apportant des soins à leurs patients.
Si la prise de décision médicale partagée entre le patient et le clinicien qui repose à la fois sur les données médicales et les préférences du patient est bénéfique, notamment parce qu’elle aboutit à un consensus et donc une meilleure adhésion du patient et observance du traitement, cette équipe du Brigham and Women’s Hospital montre que si ce process se généralise, il reste insuffisant avec les patients moins régulièrement suivis, à moindre accès aux soins ou en plus mauvaise santé.