Des médecins qui pratiquent à l’hôpital jusqu’à 12 fois le tarif de l’Assurance maladie, c’est ce qu’avait dénoncé 60 millions de consommateurs. La fin du secteur privé, c'est ce que demandent aujourd’hui dans Libération près de 200 grands médecins hospitaliers. Un manifeste pour la fin des activités libérales dans les hôpitaux, des activités qui concerneraient 1.864 sur les 45.000 médecins hospitaliers.
Le gouvernement vient de publier le 22 mars 2012, un décret modifiant l'option de coordination conventionnelle contraignant les complémentaires Santé à rembourser l’intégralité des compléments d'honoraires plafonnés des médecins spécialistes du secteur 2, la condition étant que ceux-ci limitent ces compléments à 50 % du tarif de base sur 70 % de leurs actes.
Issus de la loi de financement de la sécurité sociale 2012, ce sont les premiers textes à contraindre les complémentaires Santé à rembourser des dépassements, avec, pour objectif, de faire porter aux complémentaires une partie de ces dépassements qui pèsent sur les dépenses santé des usagers.
On les appelle « over-the-counter », ou « par dessus le comptoir », les OTC sont les médicaments accessibles en automédication, en vente libre, sans prescription. Selon l’Agence américaine, la Food and Drug Administration (FDA), l’inaccessibilité hors prescription d’un certain nombre de produits pharmaceutiques est devenue « gênante » au cours de ces dernières années. Selon la FDA, les dernières études montrent en effet que 20% des patients ayant des prescriptions ne les utilisent pas.
Moins de victimes mais plus d’agressions verbales et d’incidents en milieu urbain, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) marque une nouvelle fois son inquiétude sur un nombre de déclarations d’incidents bien supérieur à la moyenne nationale constatée depuis la création de son Observatoire, créé en 2002. Des résultats 2011 de l’Observatoire de la sécurité des médecins qui incitent, selon le CNOM à intensifier les actions de prévention et de sensibilisation menées sur le terrain pour protéger les médecins.
Alors que près de 2.700 programmes d'éducation thérapeutique (ETP) du patient sont déjà autorisés par les Agences Régionales de Santé (ARS), afin d’aider les coordonnateurs et les équipes à mener chaque année une auto-évaluation de leur programme et à l'améliorer, la Haute Autorité de Santé met aujourd’hui à leur disposition un guide méthodologique et fiches pratiques.
La loi HPST a permis de donner un cadre législatif à l'éducation thérapeutique du patient (ETP).
HÔPITAL: Pour garder vos infirmières, améliorez leurs conditions de travail!, concluait une étude menée il y a quelques mois par l’Université de Pennsylvanie auprès de 100.000 infirmières de 9 pays. Les résultats de cette nouvelle enquête menée par l’Ordre des Infirmiers auprès d’infirmières française ne surprendront donc pas. Inquiétude généralisée sur l’évolution des conditions de travail, crainte de ne plus être en mesure d’assurer la qualité et la sécurité des soins, les infirmières françaises rencontrent la même pénibilité et ressentent le même sentiment d’épuisement et tout particulièrement à l’hôpital.
Cette Journée du 18 avril 2012, qui s’inscrit dans les fondements de la loi du 4 mars 2002, «relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé», est l’occasion pour le Collectif Interassociatif sur la Santé (CISS) de rappeler la Charte européenne des droits des patients. Un texte qui, en plus de 14 droits essentiels, reconnaît aux usagers, des droits à la « citoyenneté active « ouvrant la possibilité de promouvoir et de vérifier le respect des droits des patients.
Les déserts médicaux existent dans tous les pays, pour preuve cette étude de la Mayo Clinic qui les confirme et suggère une association entre l'épuisement professionnel des médecins, et la réduction du nombre d'heures qu'ils consacrent à leur pratique clinique. Ces nouvelles données, publiées dans les Mayo Clinic Proceedings, appellent donc à briser ce cercle infernal entre le manque de satisfaction professionnelle des médecins, leur temps de pratique réduit et la difficulté croissante d’accès aux soins.
Plus de 50.000 décès en France. Plus de 250.000 aux Etats-Unis. Contre toute attente, le poids des erreurs médicales reste élevé sur la mortalité dans les pays riches. Cette étude de la Johns-Hopkins (Baltimore), le rappelle, en estimant les erreurs médicales comme troisième cause de décès aux États-Unis, après la maladie cardiaque et les cancers. Des résultats, présentés dans le British Medical Journal, qui révèlent le retard considérable dans la mise en œuvre d’une culture d’analyse du retour d’expérience, à la ville comme à l’hôpital, permettant de faire progresser la sécurité des soins.
Quand un patient dit « je ne me sens pas bien », il existe une base biologique à ses propos, même si les symptômes ne sont pas encore flagrants, écrivent ces chercheurs de la Rice University. Les médecins devraient prêter plus attention aux auto-évaluations des patients sur leur santé, car ces pressentiments ne sont pas toujours dénués d’intérêt : les patients peuvent souvent ressentir les problèmes de santé à venir, bien avant les premiers symptômes cliniques et cette étude en apporte les preuves.