Est-ce le contexte de soins ou les besoins des patients qui évoluent ? Cette étude de l’Université de Californie nous présente une évolution des souhaits des médecins en soins primaires (ou généralistes) quant à leur mission : ici, les médecins « de famille » se montrent plus satisfaits en effet quand ils peuvent répondre aussi aux besoins sociaux des patients, voire aux besoins économiques.
L’épuisement professionnel est alarmant chez les médecins et les personnels de soins primaires, mais est-il lié au taux de rotation des personnels médicaux et paramédicaux ? Cette recherche de l’Université de Californie San Francisco, présentée dans les Annals of Family Medicine, révèle que l’épuisement professionnel contribue au roulement chez les médecins en soins primaires, mais pas chez les autres personnels. Ces conclusions rappellent que les taux de roulement élevés ont des conséquences importantes pour les soins aux patients.
Comment manquer ses rendez-vous médicaux augmente le risque de décès prématuré ? Cette large étude de l’Université de Lancaster, publiée dans BMC Medicine et menée sur l’historique de rendez-vous médicaux de plus de 500.000 patients en Écosse, suivi pendant 3 ans entre 2013 et 2016 est sans appel. Elle constate, en particulier pour les patients souffrant de problèmes de santé mentale de longue durée, un risque particulier plus élevé de décès, au cours de l’année qui suit un rendez-vous médical manqué.
Comment les hôpitaux peuvent-ils maintenir les médecins engagés de manière positive dans leur travail ? Les chercheurs de l’Université de Toronto répondent avec cette méta-analyse sur le sujet, dans la revue Medical Care. Ils identifient des facteurs individuels ainsi que des facteurs liés à l’exercice qui peuvent contribuer à promouvoir cet engagement positif des personnels médicaux et hospitaliers.
Ces données émergentes concernant les facteurs qui affectent l’engagement des cliniciens sont précieuses dans le contexte actuel du manque de personnels, de l’épuisement professionnel et de la réorganisation de nos systèmes de santé visant toujours plus d’efficience et donc de rentabilité.
À quelle fréquence les considérations de coûts sont-elles documentées dans les notes cliniques ? La question est posée par ces chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (Boston) qui cherchent ici, dans le JAMA Network Open à évaluer l’influence des considérations de coût sur les décisions de traitement. La conclusion parle d’elle-même, en ce qui concerne les USI (Unités de Soins Intensifs) couvertes par cette étude, moins de 4% des dossiers comportent une note relative aux coûts des traitements.
Les chercheurs de l’Université d’Aarhus (Danemark) appellent cela la « Talk therapy » et ils montrent combien ce dialogue avec le médecin généraliste est crucial après le décès d’un parent ou d’un proche. Un acte « de prévention » à part entière du risque de suicide et/ou et de troubles psychiatriques qui fait partie des missions de soins primaires, au même titre que la prescription de traitements antidépresseurs.
A l’heure de l’épidémie croissante de dépendance et d’overdose aux opioïdes, cette étude délivre un message important aux médecins généralistes et aux professionnels de santé des centres de soins primaires ou des maisons de santé : l’importance clinique de la continuité de la relation médecin-patient dans la prescription d’opioïdes. Cette équipe de l’Université de l’Oregon montre en effet dans les Annals of Family Medicine, via l’analyse des données de près de 2 millions de patients, que les patients ayant bénéficié de la plus grande continuité de prescription d’opioïdes ont reçu moins de « prescriptions à risque » et connu moins d’hospitalisations liées aux opioïdes.
Les directives cliniques c’est bien, car « cela contribue à accroître lle bon usage des médicaments », mais leur impact sur les patients n’est pas toujours pris en compte, conclut cette étude de l’université de Kent (Canterbury, UK). L’étude révèle en effet, dans la revue Health and Social Care in the community, que les patients souhaitent plus d’informations sur leurs médicaments et veulent également avoir leur mot à dire sur les produits prescrits.
Dans un souci de transparence et de promotion de la communication avec les patients après une erreur médicale, de nombreux hôpitaux ont mis en œuvre une nouvelle approche appelée programme de communication et de résolution des problèmes. Cette étude d’une équipe du Brigham and Women’s Hospital (BWH), montre, dans la revue Health Affairs, que grâce à ces programmes, les hôpitaux communiquent ouvertement avec les patients après les événements indésirables, en recherchant des informations spécifiques, en fournissant des explications et, le cas échéant, en assumant la responsabilité de l’erreur.
Aux Etats-Unis, le coût total des réadmissions est estimé à plus de 25 milliards de dollars par an. Parvenir à réduire les taux de ré-hospitalisation est un défi prioritaire pour tous les systèmes de santé. En révélant que chaque jour passé à l’hôpital « fait grimper » le risque de réadmission de 2,9%, en particulier dans les zones rurales et en précisant les facteurs de risque de réadmission, cette étude menée dans la zone rurale des Appalaches va permettre de mieux prévenir le risque et de réduire les dépenses de santé considérables associées à ces hospitalisations répétées.