Les personnels de santé sont en première ligne et forment un groupe prioritairement exposé aux patients infectés par les virus en circulation. Mais ce que confirme cette étude de biologistes du Royal College of Surgeons in Ireland (RCSI, Dublin), menée durant l’épidémie de COVID-19, c’est que les professionnels de santé constituent précisément un échantillon prédictif de la progression de l’infection. L’équipe irlandaise suggère ainsi, dans la revue PLoS ONE que les personnels de santé pourraient former un système d'alerte précoce pour de futures épidémies.
Quelques études, mais peu encore, ont alerté sur la détresse émotionnelle qui touche les soignants en ce pic de la pandémie. Cette étude de chercheurs de l’Université de l’Utah voit déjà plus loin : au-delà de soutenir aussi la santé mentale des personnels de Santé, l’hôpital parviendra-t-il à garder ses ressources en soignants, une fois la crise passée. L’étude, publiée dans le JAMA Network Open révèle en effet -ici aux Etats-Unis- que les personnels de santé, en particulier ceux qui sont chargés de famille, souhaiteraient réduire leurs heures de travail voire quitter le système de santé à l’issue de l’épidémie de COVID.
Quel que soit le pays considéré, il existe une petite proportion de la population qui reste réticente voire opposée à la vaccination et ce groupe pourrait faire toute la différence pour l’atteinte de la couverture vaccinale nécessaire à stopper la circulation du virus. Cette étude de la Washington State University (WSU) montre toute l’importance du rôle des médecins généralistes -ou de soins primaires- dans le processus d’information, de sensibilisation et d’adoption du vaccin contre la pandémie.
Cette équipe de l'Université de Sheffield a mené un examen très complet des facteurs de détresse psychologique chez les professionnels de santé pendant les grandes pandémies, dont la pandémie de COVID-19. Cette analyse, présentée dans la revue Frontiers in Psychiatry révèle, entre autres conclusions, que les infirmières et les femmes professionnelles de santé sont les plus à risque de détresse psychologique.
A compter du 25 février 2021, la vaccination contre la COVID-19 sera ouverte à tous les médecins de ville qui le souhaitent, sur la base du volontariat. Cette nouvelle étape de la campagne vaccinale fait suite à la recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 2 février et concernera les patients de 50 à 64 ans inclus avec facteurs de comorbidité.
La pandémie aura apporté des changements de fond dans l’organisation du système de santé et de l'accès aux soins : ici, c’est une diminution de 79% des consultations « physiques » en soins primaires et une multiplication par plus de 50 du nombre de téléconsultations qui sont rapportées par cette étude menée en Ontario, à paraître dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).
Combien de temps dure une visite chez le médecin ? L’analyse de ces chercheurs de l'Université du Minnesota des dossiers de santé électroniques apporte, dans la revue Medical Care, des données actualisées qui peuvent contribuer à une meilleure organisation de la prise de rendez-vous et d'autres protocoles, et à optimiser l'utilisation du temps des médecins. En particulier en période de pandémie, où l'attente des patients doit être réduite au maximum.
La télémédecine est devenue une pratique plus courante avec l’épidémie COVID-19 et a permis de limiter considérablement les visites chez le médecin et à l'hôpital et d’assurer ainsi une continuité des soins tout en préservant la sécurité de tous. Cette recherche, présentée dans la revue Information Systems Research révèle qu'une utilisation plus large de la télémédecine, ici in situ dans les salles des Urgences, à l’hôpital, peut également apporter des résultats positifs pour les patients comme pour les personnels de santé.
Les interventions de certains praticiens non pris en charge par la sécurité sociale sont en partie remboursées par certaines mutuelles. Mais sous quelles conditions ?
La sécurité sociale ne prend pas en charge les consultations de médecine manuelle ; en revanche certaines mutuelles remboursent une partie des consultations dispensées par des ostéopathes et des chiropraticiens.
L’épidémie COVID-19 a brutalement modifié l'interaction médecin-patient, la pratique passant de la médecine présentielle (« hands-on ») à la médecine distancielle (« hands-off). Des médecins de soins primaires réfléchissent ici, avec ces quelques mois de recul, à la signification du toucher dans la pratique clinique et à la façon dont les soins virtuels transforment cet aspect pourtant jusque-là primordial. Ces réflexions, présentées dans les excellentes Annals of Family Medicine, rappellent, au-delà de l’exercice pratique, toute la symbolique du toucher dans la dispensation des soins.