Force de proposition, les CHU qui assurent près d’un quart des 17,5 millions d’urgences et notamment les plus lourdes, ont présenté 12 recommandations concrètes à la ministre afin d’améliorer le fonctionnement de leurs services d’urgence et la fluidité du parcours pré-hospitalier et hospitalier des patients. Leur contribution, rendue publique lundi 30 septembre 2013, lors du colloque organisé au Ministère des affaires sociales et de la santé est présentée par CHU Réseau.
C’est sur la branche maladie, la plus déficitaire que devrait porter le gros de l’effort du budget 2014 de la Sécurité sociale. Représentant près de 60% du déficit du régime général, soit 7,7 milliards d’euros en 2013, les dépenses de santé sont l’objet d’un effort qualifié d’historique par le Ministre de la santé, dans ce nouveau PLFSS. Hôpital mais aussi médicaments et dispositifs médicaux sont logiquement dans le collimateur du gouvernement, tout comme la gestion même des caisses de Sécurité sociale.
DP et DMP, ou DP ou DMP ?
Deux dossiers, l’un le Dossier Pharmaceutique (DP), lancé fin 2008 et aujourd’hui adopté par plus de 98% des officines et plus de 28 millions de patients, l’autre, le Dossier médical personnel (DMP), lancé en 2004, et mis en place pour 350.000 patients, moins de 5.000 professionnels de santé libéraux et 350 structures de soins.
La France est l’un des pays développés ayant le plus fort taux de consommation de médicaments par habitant et celui dans lequel les prescriptions non conformes semblent le plus fréquentes, constate le rapport sur la surveillance et la promotion du bon usage du médicament des Prs Dominique Costagliola et Bernard Begaud, pharmacologues et épidémiologistes. Des mesures sont donc proposées pour lutter contre les conséquences de ces mésusages jugés ici comme « un fardeau considérable, d’ampleur comparable aux grands fléaux sanitaires qui touchent notre pays ».
Alors que le développement de coopérations interdisciplinaires s’accélère, en particulier avec les pôles et les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), cette revue de la littérature portant sur les coopérations entre médecins généralistes et pharmaciens montre que, malgré les attentes de certains professionnels, leur mise en place et leur efficacité pour le patient se limitent aujourd’hui à quelques grands domaines d’intervention. Les conclusions, publiées dans l’édition de septembre de la revue Santé Publique-Pratiques et Organisation des soins, engagent pour la France, au contraire d’expériences étrangères, à une collaboration progressive plutôt qu’à une substitution !
Le Ministre de la Santé en avait fait une priorité avec les 12 engagements du Pacte Territoire-Santé. Plusieurs textes relatifs à l’installation des jeunes médecins dans les territoires isolés concrétisent cet engagement d’avancer vers l’égalité d’accès aux soins, avec, en particulier, la création de contrats de praticiens territoriaux de médecine générale et le renforcement des contrats d’engagement de service public.
Ces mesures incitatives, votées en loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, font partie des douze engagements du Pacte territoire santé.
Le développement des coopérations entre professionnels de santé, entre l’hôpital et la ville, ou le décloisonnement entre professionnels de santé au sein de maisons de santé pluridisciplinaires notamment, devrait permettre d’atteindre une meilleure égalité d’accès aux soins sur le territoire, mais aussi une prise en charge mieux adaptée aux spécificités des pathologies rencontrées, en particulier des affections chroniques. Mais cette restructuration de l’offre de santé, entamée en France dès 2007, suppose encore de nombreuses modifications des cultures et des règles professionnelles en particulier sur le sujet du transfert de compétences.
Cercle de réflexion, d’idées et de veille entre les acteurs du système de santé sur la mise en place de la régionalisation de la santé et l’application française de la loi HPST, l’Observatoire de la Régionalisation du système de santé, à l’annonce de l’effort souhaité par le gouvernement pour le développement des maisons de santé multidisciplinaires (MSP) formule un certain nombre de propositions pour favoriser l’essor du modèle des MSP dans le cadre d’une redéfinition du modèle libéral.
Définies par la loi de financement de la sécurité sociale de 2008, les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) doivent assurer des activités de soins sans hébergement et remplissent des missions multiples dont des actions de santé publique, de prévention et d’éducation pour la santé. Constituées entre professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et médico-sociaux, elles viennent renforcer l’offre de soins ambulatoire et apporter une réponse aux problèmes de démographie médicale.
L’opération « 1 Ehpad, 1 emploi d’avenir » et la signature de conventions pour un accompagnement personnalisé des jeunes, viennent d’être lancées par la Ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, Michèle Delaunay. L’objectif, encourager les maisons de retraite médicalisées à recruter des jeunes en emplois d’avenir. 5 conventions avec les employeurs ont déjà été signées à ce jour, prévoyant un total de 7.250 emplois d’avenir dans les maisons de retraite médicalisées.