Avec le vieillissement des populations, le développement de l’ambulatoire, des réseaux et maisons de santé…les professionnels des soins à domicile (SAD) doivent aujourd’hui faire face à de nouveaux défis, en particulier, ceux associés aux schémas thérapeutiques complexes. Cette équipe de la New York University identifie les lacunes et les possibilités de coordination de la gestion des médicaments entre les différents professionnels de santé qui suivent le patient à domicile.
En dépit de la préférence du patient à être suivi par le même médecin généraliste et les nombreux avantages connus du médecin référent, la continuité des soins est en déclin en médecine générale (ici au Royaume-Uni). Les méthodes actuelles de mesure de la continuité des soins sont difficiles à appliquer en pratique générale courante. Cette équipe de l’Université d’Exeter (Angleterre) a développé une méthode permettant de mieux mesurer l’indice de continuité sur une base mensuelle, à partir de systèmes intégrant la liste des patients suivis par chaque généraliste.
Est-ce la conséquence positive des nouvelles structures de santé et des nouveaux modes d’organisation des soins ? Mais le bien-être des médecins s’améliore, même si le risque d’épuisement professionnel reste stable. C’est le constat de cette large étude de la Mayo Clinic, qui a interrogé près de 30.000 médecins. Un constat certes américain, mais qui, compte-tenu de la similarité des enjeux, marque une tendance probablement à venir dans l’ensemble des pays riches.
Cet article d’experts américains du Brigham and Women’s Hospital (Harvard- Boston, Massachusetts) réunit les preuves de la performance des maisons de santé et précise leurs besoins spécifiques en matière de dossiers de santé électroniques. Si, aux Etats-Unis, le relais des soins de santé sur les territoires passe depuis longtemps par ces nouvelles structures pluridisciplinaires de santé, leur réussite repose incontestablement, selon les auteurs, sur l’amélioration conjointe des systèmes d’information et les dossiers de santé électroniques.
Elles ont précédé nos Maisons de Santé pluridisciplinaires (MSP) et aux Etats-Unis, et on les appelle « les maisons de santé centrées sur le patient (PCMH pour patient-centered medical homes). Un groupe de travail de médecins en soins primaires, le Patient-Centered Primary Care Collaborative (PCPCC) livre un premier bilan des effets plutôt positifs de ces structures. En particulier en termes « d’expérience et de satisfaction Patient ».
Est-ce le contexte de soins ou les besoins des patients qui évoluent ? Cette étude de l’Université de Californie nous présente une évolution des souhaits des médecins en soins primaires (ou généralistes) quant à leur mission : ici, les médecins « de famille » se montrent plus satisfaits en effet quand ils peuvent répondre aussi aux besoins sociaux des patients, voire aux besoins économiques.
L’épuisement professionnel est alarmant chez les médecins et les personnels de soins primaires, mais est-il lié au taux de rotation des personnels médicaux et paramédicaux ? Cette recherche de l’Université de Californie San Francisco, présentée dans les Annals of Family Medicine, révèle que l’épuisement professionnel contribue au roulement chez les médecins en soins primaires, mais pas chez les autres personnels. Ces conclusions rappellent que les taux de roulement élevés ont des conséquences importantes pour les soins aux patients.
Comment manquer ses rendez-vous médicaux augmente le risque de décès prématuré ? Cette large étude de l’Université de Lancaster, publiée dans BMC Medicine et menée sur l’historique de rendez-vous médicaux de plus de 500.000 patients en Écosse, suivi pendant 3 ans entre 2013 et 2016 est sans appel. Elle constate, en particulier pour les patients souffrant de problèmes de santé mentale de longue durée, un risque particulier plus élevé de décès, au cours de l’année qui suit un rendez-vous médical manqué.
Comment les hôpitaux peuvent-ils maintenir les médecins engagés de manière positive dans leur travail ? Les chercheurs de l’Université de Toronto répondent avec cette méta-analyse sur le sujet, dans la revue Medical Care. Ils identifient des facteurs individuels ainsi que des facteurs liés à l’exercice qui peuvent contribuer à promouvoir cet engagement positif des personnels médicaux et hospitaliers.
Ces données émergentes concernant les facteurs qui affectent l’engagement des cliniciens sont précieuses dans le contexte actuel du manque de personnels, de l’épuisement professionnel et de la réorganisation de nos systèmes de santé visant toujours plus d’efficience et donc de rentabilité.
À quelle fréquence les considérations de coûts sont-elles documentées dans les notes cliniques ? La question est posée par ces chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (Boston) qui cherchent ici, dans le JAMA Network Open à évaluer l’influence des considérations de coût sur les décisions de traitement. La conclusion parle d’elle-même, en ce qui concerne les USI (Unités de Soins Intensifs) couvertes par cette étude, moins de 4% des dossiers comportent une note relative aux coûts des traitements.