Les interventions de certains praticiens non pris en charge par la sécurité sociale sont en partie remboursées par certaines mutuelles. Mais sous quelles conditions ?
Quelles techniques pour améliorer la qualité du sommeil ?
La sécurité sociale ne prend pas en charge les consultations de médecine manuelle ; en revanche certaines mutuelles remboursent une partie des consultations dispensées par des ostéopathes et des chiropraticiens.
Certains groupes comme par exemple la Maaf vont même plus loin en proposant des tarifs négociés avec des praticiens partenaires.
Chiropraticiens, ostéopathes, quels soins pratiqués ?
La sécurité sociale ne rembourse pas les consultations de médecine manuelle : les praticiens ne sont en effet pas des médecins.
En revanche, si certaines mutuelle santé acceptent de prendre en charge une partie de ces consultations, c’est parce que leurs bénéfices incontestables attirent de nombreux patients.
Les consultations peuvent avoir lieu pour des raisons aiguës ou chroniques (vertèbre déplacée …) ou pour des troubles plus persistants (maux de tête, troubles du sommeil).
- Les troubles traités par les praticiens de médecines manuelles relèvent essentiellement de ce que l’on appelle des troubles du système musculosquelettique (TMS), c’est-à-dire lié à un faux mouvement ou à une chute ;
- certains troubles du système nerveux peuvent également faire l’objet d’une intervention de l’ostéopathe : ainsi, les troubles du sommeil, la fatigue, le stress … sont des facteurs qui peuvent être pris en charge par manipulations efficacement ;
- les enfants peuvent également être pris en main pour des troubles du sommeil, de l’alimentation, ou de digestion : coliques, régurgitations (RGO), troubles ORL tels que des otites fréquentes ;
- enfin, les femmes faisant face à des fortes douleurs durant les règles (dysménorrhée) peuvent être soulagées par des consultations d’ostéopathie.
Ostéopathe, chiropraticien, quelles différences ?
Si les deux professions sont globalement assez similaires, il existe cependant des différences non négligeables entre les deux pratiques.
La différence se situe essentiellement dans la pose du diagnostic : l’ostéopathe revendique une approche holistique du corps, c’est-à-dire qu’il va examiner le patient dans sa globalité alors que le chiropraticien va plutôt se concentrer sur certaines zones précises : colonne vertébrale, muscles, articulations. Par son approche globale, l’ostéopathe est donc à même de prendre en charge une large gamme de troubles chez ses patients. A contrario, les chiropraticiens, pour la plupart, ne prennent pas en charge certains troubles comme les troubles digestifs ou le stress aigu ou post-traumatique, par exemple.
Enfin, contrairement aux ostéopathes, les chiropraticiens peuvent soulager un patient en cas de hernie discale. Plus généralement, le chiropraticien aura une approche plus « énergique » dans sa mobilisation, tandis que l’ostéopathe réalisera des manipulations plus douces. Pour autant, et dans certaines circonstances, l’ostéopathe peut être conduit à réaliser un soin plus vigoureux. Cependant, habituellement les ostéopathes ne « cliquent » pas les articulations.
Quel remboursement de ma mutuelle ?
La sécurité sociale ne proposant pas le remboursement des consultations de médecine manuelle, les mutuelles en prennent parfois une partie en charge, et favorisent ainsi l’accès des patients à ces praticiens.
Ainsi, la Maaf propose à tous ses adhérents :
- un accès à des praticiens partenaires de la mutuelle, référencés, justifiant de trois ans d’expérience, et diplômés d’écoles agréées par le Ministère de la santé ;
- des réductions conséquentes sur les tarifs des consultations ;
- un annuaire précis et mis à jour des chiropraticiens et ostéopathes membres de fédérations de référence.
Moyennant la souscription à certaines garanties, les adhérents de la Maaf peuvent aussi obtenir le remboursement de certaines séances. En fonction des formules, le remboursement (forfaitaire) sera de 25 ou de 50€.
Le patient peut ainsi se faire rembourser jusqu’à trois séances dans l’année.
