On parle plus souvent du partage des bonnes pratiques, moins souvent d’un partage plus informel des expériences de toutes natures vécues par les soignants auprès de leurs patients. Pourtant, dans les environnements de soins de santé, où les personnels subissent une énorme pression, à l’hôpital comme dans les structures de villes multidisciplinaires (e.g. MSP ou Pôles de Santé), des réunions de réflexion et de partage d’expériences permettent d’améliorer considérablement le bien-être du personnel soignant.
Cette recherche britannique, menée à l’Université d’Exeter, sur les raisons pour lesquelles les médecins généralistes abandonnent la médecine générale et plus particulièrement les soins directs aux patents pose de multiples questions : celui de l’évolution professionnelle, des conditions d’exercice et de la disponibilité, des déserts médicaux et, bien entendu, de la délégation des soins et de la coordination pluridisciplinaire. Des résultats d’enquête aussi, qui mettent en lumière la crise des soins primaires, avec à la clé, une pénurie grandissante de médecins généralistes apportant des soins à leurs patients.
Si la prise de décision médicale partagée entre le patient et le clinicien qui repose à la fois sur les données médicales et les préférences du patient est bénéfique, notamment parce qu’elle aboutit à un consensus et donc une meilleure adhésion du patient et observance du traitement, cette équipe du Brigham and Women’s Hospital montre que si ce process se généralise, il reste insuffisant avec les patients moins régulièrement suivis, à moindre accès aux soins ou en plus mauvaise santé.